11 avril 2024
8 skippers ligériens à la barre
Huit trajectoires, huit ambitions et les Pays de la Loire chevillés au corps. Sur les 33 prétendants à l’Everest des mers, huit navigateurs ont un lien particulier et fort avec notre région. Découvrez une partie de leur histoire maritime !
Aguerri de la mer
« Je ne fais pas un 4e Vendée Globe pour le Guinness des records, mais pour être en mode compétitif. J’ai confiance dans le bateau, dans l’équipe, l’aventure sera belle. »
À 17 ans, alors qu’il est gravement malade, Arnaud Boissières assiste au départ du 1er Vendée Globe. Sa passion est née, avec le goût d’une certaine forme de confrontation. Avec ses trois participations au Vendée Globe et d’innombrables participations aux courses au large – Transat Jacques Vabre, Route du rhum, Solitaire du Figaro (…) – cet ex-équipier d’Olivier de Kersauson sur Géronimo a encore soif d’océans et de défis.
AU MOUILLAGE : Les Sables d’Olonne (85), le port d’attache où Arnaud Boissières a posé ses malles il y a près de 15 ans.© RPDL / S.Dacher
Arnaud Boissières
Skipper de l’Imoca La Mie Câline - Artisans Artipôle. (juillet 2020)
La passion du large
« J’ai commencé sur un Optimist, petit, du côté de Saint-Malo, et cela ne m’a jamais lâché. Depuis 2017, je me consacre à 200 % à cette passion maritime. Je compte bien prendre un maximum de plaisir. »
C’est en Class 40 que Manuel Cousin a fait ses armes. Ce compétiteur, déterminé et audacieux, a longtemps concilié son activité professionnelle et son penchant pour la régate qu’il a rapidement transformé en passion du large. Son expérience lui permet aujourd’hui de concrétiser un projet Vendée Globe solide, son premier, à 53 ans.
AU MOUILLAGE : Olonne-sur-Mer (85), où le skipper vit depuis 2017. « Un avantage dans l’optique d’un Vendée Globe car je serai comme à la maison ».© RPDL / S.Dacher
Manuel Cousin
Skipper de l’Imoca Groupe Sétin. (juillet 2020)
Un rêve à portée de main
« Il y a aura des moments splendides et d’autres plus difficiles, mais je suis un pur produit Pays de la Loire : je compte sur la solidarité de mon équipe, et sur l’eau, je serai un battant ! »
Le skipper vendéen dispose de solides arguments : avec un bateau qui a fait ses preuves autour du monde, le jeune navigateur a fait ses classes sur le circuit Figaro, un des plus exigeants en matière de performance. Autre source de motivation, son engagement auprès de la Water Family, une association qui n’a de cesse d’œuvrer pour la préservation de l’environnement, et de sensibiliser à la protection de la planète, et des océans en particulier.
AU MOUILLAGE : L’île d’Yeu (85), d’où le skipper est originaire.© RPDL / S.Dacher
Benjamin Dutreux
Skipper de l’Imoca Water Family-Omia. (juillet 2020)
Compétiteur dans l’âme
« L’Imoca est un support qui me plaît bien. Je me mets peu de limites, je n’ai pas peur de rêver grand. »
Déjà double champion olympique, Damien Seguin a ajouté en 2019 une cinquième couronne mondiale à son palmarès. Figure incontournable du sport paralympique français, Damien Seguin est aussi actif sur la terre ferme, avec son association Des pieds et des mains pour développer la pratique de la voile chez les jeunes atteints de handicap.
AU MOUILLAGE Carquefou (44), où se situe son club, le Sport nautique de l’Ouest (SNO).© F.Van Malleghem
Damien Seguin
Skipper de l’Imoca Groupe Apicil. (juillet 2020)
Adrénaline iodée
« Je suis là pour régater, et sur cette édition, il y aura une densité incroyable, il n’y a jamais eu autant de niveau. Et si je peux prendre la tête, je la prendrai. »
Un virus de la voile attrapé très tôt : Optimist, 420, J80, M34 avant de faire ses armes sur la Solitaire du Figaro, avec notamment une victoire décrochée en 2018. Passionné par la navigation de compétition et plus généralement par tout ce qui glisse sur la mer, le projet Vendée Globe 2020, avec comme directeur technique, le vainqueur de l’édition 2004-205, Vincent Riou, est une étape-clé dans son parcours prometteur.
AU MOUILLAGE La Roche-sur-Yon (85), la ville où il est né, puis Les Sables d’Olonne : Sébastien Simon habitait juste en face du ponton des Imoca.© Arkea
Sébastien Simon
Skipper de l’Imoca Arkea-Paprec. (juillet 2020)
Sortir des sentiers battus
« Quand on aime le large, le Vendée Globe fait partie du rêve à accomplir. »
C’est au centre nautique des Glénans qu’Armel Tripon a fait ses classes : stagiaire, puis moniteur, avant de mettre le cap sur le Brevet d’État voile. Son premier fait d’armes, la victoire de la Mini-Transat en 2003, le propulse sur le circuit Figaro avant de retrouver le large en Class40, puis une première incursion en Imoca. Suit un passage éclair en Multi50, qui s’est soldé par une victoire dans la Route du rhum 2018. L’accumulation des expériences les plus diverses est, de son point de vue, la meilleure des garanties pour être en situation de performance.
AU MOUILLAGE Nantes (44), sa ville natale, là où se situe le chantier Black Pepper©, une entreprise spécialisée dans la production de voiliers haut de gamme qui a réalisé pour Armel Tripon, et pour la première fois, un prototype Vendée Globe.© P.Bouras
Armel Tripon
Skipper de l’Imoca L’Occitane en Provence. (juillet 2020)
Fabrice Amedeo : pour l’aventure et la science
« Cette course est plus qu’un objectif, c’est une épreuve sportive seul face aux éléments, c’est une épreuve de vie. »
Le large n’a eu de cesse de l’appeler. Il a franchi les étapes les unes après les autres : Figaro, Class40… C’est sûr, Fabrice Amedeo sera l’un des sérieux prétendants aux places d’honneur de ce tour du monde en solitaire, qu’il va effectuer sur un bateau rapide, équipé de deux capteurs océanographiques : ils offriront à une vingtaine de scientifiques des données précieuses sur l’état des mers et la pollution des océans.
AU MOUILLAGE : Château-Gontier, en Mayenne, d’où le skipper est natif, avant de grandir à Segré, dans le Maine-et-Loire.© Bernard Le Bars
Fabrice Amedeo
Skipper de l’Imoca Newrest – Art et fenêtres. (octobre 2020)
Yannick Bestaven : allô la terre, ici la mer
« En 2008, j’avais dû abandonner dès le golfe de Gascogne, victime d’un démâtage. Ce n’est pas une revanche que je prends mais l’histoire n’était pas terminée. »
C’est un second départ, douze années après la première tentative. Depuis, Yannick Bestaven n’a pas perdu son temps : deux victoires dans la Transat Jacques Vabre en Class40, une Route du Rhum 2014 bouclée en 4e position après avoir longtemps bataillé pour la victoire… Depuis, ses ambitions ont grimpé d’un cran et pour cette édition 2020 du Vendée Globe, le skipper est son propre armateur, responsable de son projet de A jusqu’à Z.
AU MOUILLAGE : Saint-Nazaire, sa ville natale, « une vraie ville qui respire la mer et le large ».© Jean-Louis Carli
Découvrir son intervention à l'occasion du remerciement aux bénévoles du Vendée Globe
Yannick Bestaven
Skipper de l’Imoca Maître Coq. (octobre 2020)
6 Imoca aux couleurs d'entreprises ligériennes
Sodebo savoure le Vendée Globe
Parrain officiel du Vendée Globe depuis 2004, Sodebo réaffirme son engagement dans une manifestation qui lui tient particulièrement à cœur. Pour Pascal Cadorel, directeur Marques et communication de l’entreprise familiale, « Notre engagement fait partie de l’histoire de notre entreprise. En 2000, nous participions en tant qu’armateur à notre premier Vendée Globe avec le monocoque Sodebo, savourons-la vie. C’était avec Thomas Coville, qui est toujours notre skipper. Cette édition 2020 s’inscrit dans la continuité ».
La Mie Câline, une aventure humaine
La Mie Câline est née d’une histoire familiale vendéenne ancrée sur son territoire. Les générations ont traversé les époques au gré des évolutions sociales, culturelles, et sportives. Pour une seconde édition consécutive, la PME prend part « à cette aventure humaine très enrichissante et unique », souligne David Giraudeau, directeur général de La Mie Câline. « C’est l’ensemble de nos salariés et franchisés, soit plus de 2 200 personnes, qui vont vivre au rythme de la course aux côtés d’Arnaud Boissières. »
Maître Coq, fidèle à son ancrage en Vendée
Maître Coq et la voile, c’est une histoire qui s’écrit depuis 1992. L’esprit voile Maître Coq s’inscrit dans un projet d’entreprise construit en collaboration avec ses salariés et ses éleveurs. Yannick Bestaven navigue aux couleurs de Maître Coq depuis septembre 2018 sur un monocoque compétitif, notamment grâce à l’expertise de Roland Jourdain qui l’a accompagné pour ses premiers bords.
Charal, toujours innover
Sans conteste, Charal et son skipper Jérémie Beyou figurent parmi les grands favoris du Vendée Globe 2020. Avec sa nouvelle étrave qui a pris du volume et ses nouveaux foils, la marque choletaise (49) souhaite mettre en avant des valeurs partagées, à commencer par l’innovation, la force, mais aussi le plaisir et l’authenticité.
PRB, le droit de rêver
L’histoire continue pour ce partenaire historique de la course au large : spécialiste des produits de revêtement du bâtiment, la société PRB des Achards (85) a engagé un bateau depuis la 2e édition du Vendée Globe et a remporté deux fois l’Everest des mers, en 2000 avec Michel Desjoyeaux et en 2004 avec Vincent Riou. « 2020 est une nouvelle occasion de faire rêver les gens », indique Jean-Jacques Laurent, son président.
V and B, pour la bonne cause
Cette entreprise d’Azé (53), fondée par Emmanuel Bouvet et Jean- Pierre Derouet, est un lieu de vie et d’échanges pour la communauté des VandBistes, une tendance afterwork en vogue. En accompagnant le skipper Maxime Sorel dans ce défi hors normes, V and B, le Département de la Mayenne et de nombreux partenaires partagent une aventure humaine et sportive. Ils portent ensemble le message et la cause de l’association Vaincre la mucoviscidose.
DES PME LIGÉRIENNES DANS L’AVENTURE
De nombreuses entreprises des Pays de la Loire sont investies pour le Vendée Globe 2020. Deux exemples.
- Logiciels de gestion, systèmes et réseaux… Les solutions informatiques n’ont pas de secret pour le Groupe Adinfo. Pour la seconde édition consécutive, l’entreprise apporte son expertise au bon déroulement du Vendée Globe, en tant que prestataire officiel de la manifestation. Un partenariat qui coulait de source pour ce groupe, dont le siège social est à La Roche-sur-Yon (85).
- L’entreprise industrielle AMPM, basée aux Achards, en Vendée, spécialisée dans l’usinage de pièces complexes ou de grandes tailles, s’est faite un nom pour la qualité de son travail dans de nombreux secteurs d’activités, dont le nautisme en particulier, mais aussi sur la réalisation des grandes quilles des bateaux du Vendée Globe. Depuis 2014, la PME est le fournisseur officiel et exclusif des quilles de bateaux de la classe Imoca.
